jeudi 13 février 2020

Rivedere la storia della traduzione automatica

La scoperta di Federico Pucci e del suo ruolo di precursore assoluto - fu il primo a pubblicare (nel 1931) un metodo di traduzione "meccanica" basata su regole (antenato di un tipo di sistema che sarà poi usato quasi ininterrottamente per 70 anni, fino all'arrivo di Google e della traduzione automatica statistica) - ci conduce a riscrivere tutta la storia della traduzione automatica!

* * *

Il y a plus de dix ans sur mon blog, je fus l'un des premiers à me pencher sur l'aventure de Google dans la traduction automatique, bien conscient qu'une révolution technologique était en cours ! Voir pour mémoire :
La décennie écoulée ne m'a pas démenti, au contraire, puisque nous en sommes maintenant à la "traduction automatique neuronale", un domaine qui mêle traduction automatique, cloud & big data, intelligence artificielle, deep learning et réseaux neuronaux, etc., et où se positionnent les mastodontes comme Google, naturellement, mais aussi Microsoft (article traduit automatiquement), IBM, Systran, voire demain Facebook, Apple et d'autres pointures. Tout cela ne sera pas sans conséquences, pour la traduction (écrite) autant que pour l'interprétation (orale). 

Or le futur n'est rien sans le passé, et l'histoire de la traduction automatique porte en elle les germes de ce qu'elle est en train de devenir aujourd'hui et de ce qu'elle sera demain. Il est donc important pour qui s'intéresse à la question de connaître les débuts de cette formidable aventure, que les chercheurs font généralement remonter en 1933 avec les travaux de deux ingénieurs précurseurs, MM. Petr Smirnov-Trojanskiy et Georges Artsrouni :
... it is nevertheless legitimate to recognise precursors in two patents submitted sixty years ago in 1933. One patent was issued in Paris on 22 July 1933 to Georges Artsrouni; the other was issued in Moscow on 5 September 1933 to Petr Petrovich Troyanskii. Both patents referred essentially to the construction of mechanical multilingual dictionaries.
Source : John Hutchins

Or comme je l'explique ici, ce même John Hutchins (University of East Anglia, Norwich, UK), mentionne dans deux autres documents un certain Federico Pucci :
In August 1949, the New York Times reported from Salerno that an Italian named Federico Pucci, had invented a machine to translate, saying that it would be exhibited at a Paris Fair; but no more was to be heard of it. 

Puis dans une seconde version mise à jour : 

On 26 August 1949, the New York Times reported (page 9) from Salerno: 
Federico Pucci announced today that he had invented a machine that could translate copy from any language into any other language. He said that the machine was electrically operated, but refused to disclose details. He said that he would enter it in the Paris International Fair of Inventions next month.  
It is uncertain whether Pucci had any knowledge of Huskey’s proposals, and it seems most unlikely he knew about Weaver's memorandum or the British experiments. In any event, there is no trace of any demonstration at the Paris fair; and nothing more is known about Pucci
[Corrected version (2005) of paper in: Machine Translation, vol.12 no.3, 1997, p.195-252] 
From first conception to first demonstration: the nascent years of machine translation, 
1947-1954 A chronology, by John Hutchins

Ainsi, ces deux seules indications et la magie d'Internet m'ont permis de découvrir l'histoire d'un autre inventeur historique de la traduction automatique et de son invention : un "traducteur mécanique" décrit dès 1931, soit deux ans avant le dépôt des brevets de MM. Smirnov-Trojanskiy et Artsrouni, devenu "traducteur dynamo-mécanique" en 1949. J'ai entrepris d'en raconter la saga ici :

Seconda parte - Tutto cominciò così...
Terza parte - Il pioniere della traduzione automatica
Quarta parte - Quasi tre anni dopo lo scoop su Federico Pucci...

Or je ne sais encore rien de plus sur M. Federico Pucci et sur son invention, même si les éléments que j'ai réunis jusqu'à présent me laissent supposer :
  1. qu'il a d'abord présenté son "traducteur mécanique" (décrit en 1931) au concours Lépine 1935 ;
  2. qu'il a ensuite présenté la version de son "traducteur dynamo-mécanique" à ce même concours Lépine en 1949. 
Dans l'attente de recevoir les fichiers reproduisant certains de ses ouvrages, qui me permettront d'en savoir davantage sur ce "traducteur" mais aussi sur son inventeur, j'espère que la publication de ces billets ne restera pas sans effet !

Il y a encore beaucoup à découvrir...

* * *

À la lumière de la récente découverte de Federico Pucci dans l’histoire de la traduction automatique, j’ai pensé qu’il serait bon d’actualiser la « ligne du temps » de cette matière, autour des deux âges de la T.A. :

I. L’âge de fer : de la préhistoire au XXe siècle – Avant le Web 
II. L’âge d’or : XXe et XXIe siècles – Après le Web 

L’articulation sera la suivante :

I. De la préhistoire au XXe siècle – Avant le Web 

Trois grandes étapes :
  1. Le XVIIe siècle 
  2. Années 30 du XXe siècle : les précurseurs 
  3. Les 5 décennies suivantes 


1. Le XVIIe siècle

La « préhistoire » de la T.A. est essentiellement marquée par deux noms : René Descartes et Gottfried Wilhelm Leibniz, qui en jettent certaines bases conceptuelles.

Selon John Hutchins et Harold L. Somers, Descartes et Leibniz envisageaient à cette époque de créer des dictionnaires mécaniques en utilisant des codes numériques universels (« Both Descartes and Leibniz speculated on the creation of dictionaries based on universal numerical codes », in An introduction to machine translation).

Descartes nous en dit plus sur l’invention de la langue universelle dans sa correspondance :
Pour être vraiment telle, une langue doit naître de la « vraie » philosophie et donc procéder d’une réforme qui transpose dans les pensées le même ordre simple et naturel qui existe entre les nombres. Les pensées deviendraient alors claires et simples et il serait « presque impossible » de se tromper. Le premier pas à accomplir, précise Descartes, n’est pas d’inventer les mots primitifs et les caractères de la langue universelle, ni de garantir des temps rapides d’apprentissage, mais d’établir « un ordre entre toutes les pensées qui peuvent entrer en l’esprit humain, de même qu’il y en a un naturellement établi entre les nombres ». On pourrait alors inventer des « mots » et les ordonner comme on ordonne les langages inventés pour représenter les nombres et comme on apprend « en un jour à nommer tous les nombres jusqu’à l’infini, et à les écrire en une langue inconnue, qui sont toutefois une infinité de mots différents », et « faire le même de tous les autres mots nécessaires pour exprimer toutes les autres choses qui tombent en l’esprit des hommes ». Ainsi naîtrait une vraie langue universelle, puisque telle est la langue capable de représenter les pensées ordonnées dans l’esprit de l’homme, les idées simples. Une telle langue s’affirmerait « bientôt parmi le monde » et beaucoup seraient disposés à employer « cinq ou six jours de temps pour se pouvoir faire entendre par tous les hommes ».
La langue universelle ne peut donc naître qu’après avoir ordonné, distingué et énuméré les pensées des hommes de façon à les rendre claires et simples. C’est là « le plus grand secret qu’on puisse avoir pour acquérir la bonne science ». Reposant sur la connaissance des « idées simples », une telle langue deviendrait facile à apprendre, à prononcer et à écrire : « Et si quelqu’un avait bien expliqué quelles sont les idées simples qui sont en l’imagination des hommes, desquelles se compose tout ce qu’ils pensent, et que cela fût reçu par tout le monde, j’oserais espérer ensuite une langue universelle fort aisée à apprendre, à prononcer et à écrire, et ce qui est le principal, qui aiderait au jugement lui représentant si distinctement toutes choses, qu’il lui serait presque impossible de se tromper ».
Une langue universelle est donc une langue des pensées ordonnées, mais aussi des pensées claires et simples. Les mots dont les hommes disposent ne possèdent, au contraire, que des significations confuses, ce qui explique pourquoi on n’entend presque rien parfaitement.
Source : Lettre à Mersenne du 20 novembre 1629, B 24, p. 92-97. « La lettre a été étudiée, dans la littérature critique cartésienne, surtout par rapport au projet de langue artificielle, en y voyant même parfois un antécédent de la caractéristique universelle de Leibniz… »
in DESCARTES : TRADUCTION, VÉRITÉ ET LANGUE UNIVERSELLE
Giulia Belgioioso (Université de Lecce)

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2. Années 30 du XXe siècle : les précurseurs 

Passons maintenant du début des années 30 au Web, c’est-à-dire du premier « traducteur mécanique » de Federico Pucci à la moderne « traduction automatique neuronale » (voir ici une comparaison...) :

1929 (décembre) : Federico Pucci présente pour la première fois à Salerne son étude sur le "traducteur mécanique".

1930 [mise à jour] : présentation à l'Exposition Nationale de Bolzano, section littéraire, du dispositif "traducteur mécanique" de Federico Pucci, primé avec une médaille d'argent.

1931 : Federico Pucci publie à Salerne la partie I de ce qui est vraisemblablement le premier ouvrage jamais publié sur un dispositif de "traduction mécanique" : « Le traducteur mécanique et la méthode pour correspondre entre européens, chacun en connaissant uniquement sa propre langue ». 


1932 : construction probable d’une première machine à traduire de Georges Artsrouni, détruite par la suite, aucun document la concernant n'ayant été conservé, si ce n’est une photographie ne permettant pas d'en donner une description. (Source)

1932 : Warren Weaver devient directeur de la Fondation Rockfeller

1933 : dépôt du brevet et présentation aux autorités soviétiques de la machine de Petr Petrovič Smirnov-Trojanskij, sans doute restée à l'état de plans et de description. (Source)


1933-1935 : construction du « cerveau mécanique » de Georges Artsrouni :


1935 : présentation du « traducteur mécanique » de Federico Pucci au Concours d'inventions ouvert dans le cadre de la Foire de Paris (Source)

1937 : Georges Artsrouni présente quelques machines à l'Exposition Nationale de Paris, dont le principe fut couronné d'un diplôme de Grand Prix pour la mécanographie, selon l'inventeur lui-même.

1939-1945 : Deuxième Guerre mondiale

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3. Les cinq décennies suivantes 
  •  La première décennie (≅1945-1955) : les premiers pas
  •  La deuxième décennie (≅1955-1965) : de l'enthousiasme à la déception 
  •  La troisième décennie (≅1965-1975) : la période calme 
  •  La quatrième décennie (≅1975-1985) : le réveil
  •  La cinquième décennie (≅1985-1995) : la maturité 
Inutile de répéter ici les développements de la T.A. selon la chronologie proposée en 1994 par Jacques ANIS dans « Ordinateurs et traduction : survol d'un demi-siècle » [In: Langages, 28ᵉ année, n°116, 1994. Le traducteur et l'ordinateur. pp. 111-122; doi : 10.3406/lgge.1994.1699], je renvoie le lecteur à la consultation du document source.

À noter que, selon l’auteur, il a essentiellement basé son travail sur le livre de John Hutchins (1986), intitulé « Machine Translation: Past Present Future », le même chercheur chez qui j'ai trouvé mention pour la première fois du nom de Federico Pucci. Or ce dernier a écrit au moins 12 livres sur les langues pendant 35 ans, dont 7 sur le "traducteur (dynamo-) mécanique", de 1931 à 1958, et apparemment, jusqu'à présent, il n'y a jamais eu nulle part aucune trace ni de l'inventeur ni de ses inventions, qu'il aurait pourtant présentées au concours Lépine ! Voilà bien des mystères que j'espère réussir à élucider...

La cinquième décennie chevauche enfin avec l’avènement du World Wide Web, à partir de 1990, année parfois considérée comme celle d'un renouveau de la T.A.

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II. XXe et XXIe siècles – Après le Web 

Je dois encore développer cette partie, qui est sans aucun doute la plus riche (et donc il me faudra du temps, bien que j'aie déjà posé les premiers jalons), probablement selon l'articulation suivante :
  1. La décennie 1995-2005
  2. De 2006 à aujourd’hui
2006 coïncidant bien évidemment avec la montée en puissance du binôme Google et traduction automatique.

À suivre…


vendredi 7 février 2020

Quasi tre anni dopo lo scoop su Federico Pucci...

Ad oggi migliaia di persone hanno scoperto l'esistenza di Federico Pucci e conoscono il suo ruolo di ideatore del primo concetto moderno di "traduttore meccanico", ma, purtroppo, l'ostracismo che lo ha colpito durante la sua vita si fa sentire anche 47 anni dopo la sua morte. Speriamo che all'orizzonte del mezzo secolo, le cose possano cambiare... Eppure stiamo parlando di traduzione automatica! Una realtà per milioni e milioni di persone nel mondo, in modo quotidiano, gratuito e di uso semplice, cioè esattamente come Federico Pucci lo aveva anticipato 90 anni fa! Fu l'unico al mondo all'epoca, ed ancora nessuno ne parla...

* * *

Au moment où je m'apprête à écrire ce billet, d'après les statistiques du blog, seules 170 personnes sont au courant de cette histoire ! Et sûrement moins encore, tant il est probable qu'un même visiteur a pu lire deux ou trois des billets, donc pour être plus réaliste disons entre 60 et 100 personnes. Des chiffres qui ne rendent certes pas justice à la qualité de cette découverte, puisque nous parlons du premier inventeur au monde d'un dispositif de traduction automatique !

Nous parlons d'un monsieur dont personne ne sait encore rien, et de son invention dont personne ne savait encore rien il y a une semaine ! Son nom avait seulement été dévoilé par quelques chercheurs attentifs en matière de traduction automatique, citons comme exemple John Hutchins (University of East Anglia, Norwich, UK), qui l'a mentionné deux fois dans ses papiers : 
In August 1949, the New York Times reported from Salerno that an Italian named Federico Pucci, had invented a machine to translate, saying that it would be exhibited at a Paris Fair; but no more was to be heard of it. 

Puis dans une seconde version mise à jour : 

On 26 August 1949, the New York Times reported (page 9) from Salerno: 
Federico Pucci announced today that he had invented a machine that could translate copy from any language into any other language. He said that the machine was electrically operated, but refused to disclose details. He said that he would enter it in the Paris International Fair of Inventions next month.  
It is uncertain whether Pucci had any knowledge of Huskey’s proposals, and it seems most unlikely he knew about Weaver's memorandum or the British experiments. In any event, there is no trace of any demonstration at the Paris fair; and nothing more is known about Pucci
[Corrected version (2005) of paper in: Machine Translation, vol.12 no.3, 1997, p.195-252] 
From first conception to first demonstration: the nascent years of machine translation, 
1947-1954 A chronology, by John Hutchins

Et c'est grâce à cette seule info et à la magie d'Internet que j'ai pu dénicher le scoop sur le traducteur dynamo-mécanique, en remontant jusqu'à Federico Pucci, précurseur de la traduction automatique (voir en italien) !

À noter qu'en cherchant "traducteur dynamo-mécanique", mes billets ne ressortent pas encore sur Google ! Il s'agit pourtant d'une découverte qui révolutionne l'histoire de la traduction automatique, puisque M. Pucci se positionne AVANT les premières machines à traduire de Petr Petrovič Smirnov-Trojanskij et de Georges Artsrouni, que TOUTE la littérature spécialisée - à ce jour - situe entre 1932 et 1935.

Or comme en atteste la liste des douze ouvrages que j'ai pu reconstituer (étalés sur 35 ans, en n'excluant pas qu'il ait pu en écrire d'autres, encore inconnus), le premier livre que M. Pucci a publié pour aborder son invention date de 1931 et il s'intitule (je traduis) : « Le traducteur mécanique et la méthode pour correspondre entre européens, chacun en connaissant uniquement sa propre langue ». Ce livre n'était d'ailleurs qu'une première partie, d'où la conséquence logique qui s'ensuit...


Il se trouve à la bibliothèque centrale de Florence, que j'ai déjà contactée - aussi bien par courriel que par téléphone - pour demander d'obtenir un fichier avec la reproduction de plusieurs des livres qui s'y trouvent. Idem pour la bibliothèque provinciale de Salerne (où j'ai prévu de me rendre en personne avant la fin de la semaine prochaine), pour obtenir la reproduction d'autres ouvrages, dont le dernier en rapport avec l’invention, publié en 1958, qui s'intitule (je traduis) : « Vocabulaire mobile italien – français : (partie Traducteur mécanique) ». Mais les délais d'une bibliothèque sont ... ce qu'ils sont !

Près de 30 ans séparent ces deux dates, qui donnent une idée précise du temps que M. Pucci a consacré à son invention, qu'il nomme lui-même "traducteur mécanique" (1931), auquel est associé un "vocabulaire mobile" (1958).

L'appellation de "traducteur dynamo-mécanique" n'intervient que dans un deuxième temps (1949-1950), soit près de 20 ans après la première description du "traducteur mécanique".

Du reste, en découvrant d'abord ces derniers ouvrages à la bibliothèque de Salerne, j'avais été extrêmement surpris de voir qu'ils étaient classés sous INVENTIONS - PARIS - 1935, alors que l'info à l'origine de ma recherche laissait plutôt entendre qu'il aurait présenté son traducteur à la 40e édition du Concours Lépine, auquel était lié, cette année-là, un Concours international d'inventions.

Donc en ne sachant encore rien ni de l'inventeur ni de sa création, je ne peux que supposer :
  1. qu'il a d'abord présenté son "traducteur mécanique" (décrit en 1931) au concours Lépine 1935 ;
  2. qu'il a ensuite présenté la version de son "traducteur dynamo-mécanique" en 1949. 
Comme je l'ai déjà écrit, j'imagine aussi que l'adjonction du terme "dynamo" signifie qu'il a intégré à sa machine une dynamo (très en vogue à l'époque, servant à convertir l'énergie mécanique en électricité) afin que son "traducteur mécanique" pût être actionné par le courant ainsi généré. Mais tant que je n'ai pas accès aux textes (en espérant qu'ils seront riches en illustrations), j'en suis réduit aux supputations.

J'ai contacté de même la société organisatrice du concours Lépine, pour leur demander s'ils avaient une éventuelle trace matérielle (voire un cliché photographique) dans leurs archives, mais personne ne m'a encore répondu…

Les textes devraient en outre nous éclairer sur la question que pose M. Hutchins, à savoir s'il avait connaissance des propositions de Huskey, du mémorandum de Weaver ou d'autres expériences britanniques, et - ajouterais-je - s'il était au courant des travaux de Petr Petrovič Smirnov-Trojanskij et de Georges Artsrouni, ce qui ne serait ni impossible ni invraisemblable.

En effet les premiers livres de M. Pucci (sur la littérature anglaise) remontent à 1923, donc l'inventeur doublé d'un linguiste qu'il était devait certainement se tenir informé de l'évolution d'un domaine - la traduction automatique - qui n'en était alors qu'à ses balbutiements mais qui l'intéressait au plus haut degré.

Voilà. J'avais besoin de rédiger ce billet pour faire le point sur cette histoire, dans l'attente d'en savoir plus grâce aux livres de M. Pucci, et surtout - je l'espère vivement -, grâce à d'autres intervenants, plus qualifiés que moi, qui daigneront s'emparer de cette découverte pour l'approfondir et donner toute l'importance qu'ils méritent à M. Federico Pucci et à son invention. Notamment à la veille de fêter l'Europe et son (mon) 60e anniversaire !

À suivre…



jeudi 6 février 2020

Il pioniere della traduzione automatica

C’è un monumento nazionale in Italia, che la patria irriconoscente si ostina a non conoscere e riconoscere da più di 80 anni!

Si chiama Federico Pucci, non so ancora niente di lui, di dove era, di dove ha vissuto e con quale occupazione, ma so soltanto che durante 35 anni, dal 1923 al 1958, ha scritto (almeno) 12 libri, di cui 8 si trovano alla biblioteca centrale di Firenze :


e 9 alla biblioteca provinciale di Salerno:


Ecco un elenco riassuntivo eliminando i doppioni:
  • 1923: Manuale di letteratura inglese
  • 1923: I principali scrittori
  • 1931: Il traduttore meccanico ed il metodo per corrispondersi fra europei conoscendo Ciascuno solo la propria Lingua : Parte I. 
  • 1936: L'Europa non vuol morire 
  • 1949: Serie delle grammatiche dinamiche, pratiche, ragionate : Parte I. Per coloro che in pochi giorni desiderano acquistare una conoscenza elementare della Lingua Inglese. [fasc. ] I. Inglese 
  • 1949: Le traducteur dynamo-mecanique : L'invention pour traduire les langues de l'occident sans les connaitre presque sans dictionnaire. Op. I: anglais-francais 
  • 1949: Il traduttore dinamo-meccanico : Serie A. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario... [fasc. ] 1. francese - italiano 
  • 1949: Il traduttore dinamo-meccanico : Serie A. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario... [fasc. ] 2. Inglese - italiano 
  • 1950: Grammatica dinamica della Lingua tedesca : (linee fondamentali) 
  • 1950: Il traduttore dinamo-meccanico : Tipo libro macchina. Serie a. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario. [fasc. ] 1. Italiano-Inglese  
  • 1952: Il traduttore dinamo-meccanico : Serie B. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario... [fasc. ] 1. Italiano - Francese 
  • 1958: Vocabolario mobile italiano - francese : (parte Traduttore Meccanico) 
Su questi 12 libri:
  • 1 è dedicato alla convivenza tra i popoli: L'Europa non vuol morire (occhio alla data di pubblicazione: 1936); 
  • 4 sono dedicati alle lingue, di cui 2 alla grammatica “dinamica” (inglese e tedesco, 1949 e 50), e 2 alla letteratura inglese (1923); 
  • 7 sono dedicati ad una sua invenzione, il “traduttore dinamo-meccanico”, la cui idea di partenza era di “corrispondersi fra europei conoscendo ciascuno solo la propria lingua” (1931), antenato della traduzione automatica. 
Inoltre sarebbe stata presentata due volte a Parigi, rispettivamente nel 1935 e nel 1949, probabilmente durante il concorso Lépine.

E’ ovviamente sulla parte "invenzione" che vorrei insistere, e di cui mi stupisco che ad oggi nessun universitario, nessun ricercatore, e persino nessun studente abbia mai avuto il desiderio, o finanche l’opportunità, di approfondire. Mi sembra una grave lacuna, tanto più alla vigilia di festeggiare i 60 anni dell’Europa…

Ne scriverò di più quando avrò la riproduzione cartacea dei suoi libri, ma per adesso questo post è un semplice tentativo di segnalare all’attenzione di chiunque possa avervi interesse l’esistenza dimenticata di Federico Pucci e della sua invenzione, che sarebbe addirittura antecedente a quelle di Petr Trojanskiy e George Artsouni!

A futura memoria!

* * *

Quanto precede è un adattamento in italiano di questo post originale in francese:


Décidément, voici deux jours que je vais de découverte en découverte : après avoir exposé hier la façon dont j'ai trouvé un maillon manquant à la chaîne historique de la traduction automatique, à savoir le traducteur dynamo-mécanique de Federico Pucci (dont je pensais que l'invention remontait à 1949, d'après les données que j'avais à disposition), quelques éléments me paraissaient pourtant contradictoires, ou exigeaient pour le moins des approfondissements ultérieurs.

Et notamment :
  1. Pourquoi les ouvrages relatifs au traducteur dynamo-mécanique étaient-ils classés sous le sujet INVENTIONS - PARIS - 1935 (cette date ne correspondant pas à l'annonce faite dans les journaux américains d'une présentation de l'invention au Concours Lépine de 1949) ?
  2. Pourquoi la version française (avec le couple linguistique anglais-français) ne se trouvait nulle part à la bibliothèque de Salerne, alors qu'elle était bien mentionnée sur le site de l'éditeur Adamoli ?
C'est ainsi que j'ai eu l'idée (par personne interposée : en téléphonant à plusieurs familles Pucci de Salerne, une interloctrice m'a dit « pourquoi n'essayez-vous pas de chercher en Toscane, où Pucci est un nom de famille courant ») de consulter la bibliothèque de Florence.

Et là encore, deuxième énorme surprise, les résultats sont tombés : 8 livres de Monsieur Pucci, dont les livres manquants à Salerne (où il y a 9 ouvrages recensés), plus certains doublons entre les deux bibliothèques !


In extenso :
  1. L'Europa non vuol morire - F.lli di Giacomo (1936) 
  2. Grammatica dinamica della Lingua tedesca : (linee fondamentali) - Assoc. Internaz. Pro Pace (1950) 
  3. Manuale di letteratura Inglese : Parte I (I principali scrittori) - Tip. Fratelli Jovane (1923)
  4. Serie delle grammatiche dinamiche, pratiche, ragionate : Parte I. Per coloro che in pochi giorni desiderano acquistare una conoscenza elementare della Lingua Inglese. [fasc. ] I. Inglese. - Assoc. Internaz. Pro-Pace (1949)
  5. Le traducteur dynamo-mecanique : L'invention pour traduire les langues de l'occident sans les connaitre presque sans dictionnaire. Op. I: anglais-francais, salerno, association intern. (1949)
  6. Il traduttore dinamo-meccanico : Serie a. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida delle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario. Vol. I. Francese-italiano. Vol. II. Inglese-italiano. - Assoc. Internaz. Pro-Pace (1949)
  7. Il traduttore dinamo-meccanico : Tipo libro macchina. Serie a. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario. [fasc. ] I. Italiano-Inglese. - Ed. Ass. Internaz. Pro-Pace (1950)
  8. Il traduttore meccanico ed il metodo per corrispondersi fra europei conoscendo Ciascuno solo la propria Lingua : Parte I. - Tip. L. Jovane (1931)
J'ai donc fait d'une pierre deux coups, en trouvant l'ouvrage en français absent à Salerne, et en répondant à ma première question sur le pourquoi de INVENTIONS - PARIS - 1935 : parce que le premier ouvrage de M. Pucci traitant de cette invention date de ... 1931 !!! Il s'intitule (je traduis) : « Le traducteur mécanique et la méthode pour correspondre entre européens, chacun en connaissant uniquement sa propre langue ».

Donc non seulement ça signifie que Monsieur Pucci a travaillé près de 30 ans à son traducteur, puisque son dernier ouvrage en rapport avec l’invention a été publié en 1958 [intitulé « Vocabulaire mobile italien – français : (partie Traducteur mécanique) »], mais aussi et surtout que ce serait le précurseur absolu de la traduction automatique !!! 

En effet, en examinant les chronologies qui traitent des progrès accomplis dans ce domaine au XXe siècle, toutes celles que je connais partent de 1932 avec la construction probable de la première machine à traduire (détruite par la suite, aucun document la concernant n'ayant été conservé, si ce n’est une photographie ne permettant pas d'en donner une description) et de 1933, avec le dépôt du brevet et la présentation aux autorités soviétiques de la machine de Petr Petrovič Smirnov-Trojanskij, sans doute restée à l'état de plans et de description (Source).


Puis de 1933-1935, avec la construction du « cerveau mécanique » de Georges Artsrouni :


En 1937, Georges Artsrouni présentera quelques machines à l'Exposition Nationale de Paris, dont le principe fut couronné d'un diplôme de Grand Prix pour la mécanographie, selon l'inventeur lui-même.

Or selon les ouvrages de M. Pucci à la bibliothèque de Salerne, classés INVENTIONS - PARIS - 1935, son œuvre aurait été présentée deux ans avant celle de M. Artsrouni, mais surtout la publication en 1931 du « traducteur mécanique et [de] la méthode pour correspondre entre européens, chacun en connaissant uniquement sa propre langue » (bibliothèque de Florence) serait antécédente à celle de M. Petr Petrovič Smirnov-Trojanskij !

Voici de quoi revoir nos idées sur la question, mais il me semble tout simplement incroyable et invraisemblable qu'aucun universitaire, chercheur, voire étudiant italien n'ait jamais approfondi la formidable aventure d'un tel "patrimoine national", que l'histoire de M. Federico Pucci (dont je ne sais encore strictement rien) soit restée dans l'ombre si longtemps, et celle de son traducteur (dynamo)-mécanique totalement méconnue jusqu'à ... aujourd'hui.

À suivre dès que j'aurais en main une reproduction papier de ces textes d'anthologie de la traduction automatique !




mercredi 5 février 2020

Tutto cominciò così...

Nel mese di marzo 2017, decisi di creare un'infografica per illustrare i primi 85 anni di storia della traduzione automatica, consultando diversi documenti sugli inizi di questa incredibile avventura, tra cui due scritti di John Hutchins (University of East Anglia, Norwich, Regno Unito), che menzionavano un certo "Federico Pucci", salernitano... Ritrascrivo il post originale (in francese) di seguito.

* * *

Dans le cadre d'une infographie que je prépare pour illustrer 85 ans d'histoire de la traduction automatique, j'ai été amené à consulter plusieurs documents sur les débuts de cette aventure, dont deux, rédigés par John Hutchins (University of East Anglia, Norwich, UK), mentionnent un certain « Federico Pucci », de Salerne : 
In August 1949, the New York Times reported from Salerno that an Italian named Federico Pucci, had invented a machine to translate, saying that it would be exhibited at a Paris Fair; but no more was to be heard of it. 

Puis dans une seconde version mise à jour : 

On 26 August 1949, the New York Times reported (page 9) from Salerno: 
Federico Pucci announced today that he had invented a machine that could translate copy from any language into any other language. He said that the machine was electrically operated, but refused to disclose details. He said that he would enter it in the Paris International Fair of Inventions next month.  
It is uncertain whether Pucci had any knowledge of Huskey’s proposals, and it seems most unlikely he knew about Weaver's memorandum or the British experiments. In any event, there is no trace of any demonstration at the Paris fair; and nothing more is known about Pucci
[Corrected version (2005) of paper in: Machine Translation, vol.12 no.3, 1997, p.195-252] 
From first conception to first demonstration: the nascent years of machine translation, 
1947-1954 A chronology, by John Hutchins

Très surpris par ce laconique « nothing more is known about Pucci », j’ai décidé d’approfondir la chose, d’autant plus intrigué que l’info semble avoir été reportée du 26 au 29 août 1949 dans plusieurs journaux américains, et pas seulement dans le New York Times, tous reprenant, si je comprends bien, une dépêche de l’United Press, dont j’ai retrouvé au moins douze autres traces sur Internet (l'info est toujours la même, seul le titre change, sur ce modèle) :


Voici la liste [mise à jour, 14 septembre 2018] :
  1. The Boston Globe from Boston, Massachusetts - Page 1 - August 26, 1949 / Just the Thing for Latin Students - SALERNO 
  2. The Columbus Telegram from Columbus, Nebraska - Page 5 - August 26, 1949 / Has Invented Language Machine - SALERNO 
  3. Freeport Journal-Standard from Freeport, Illinois - Page 6 - August 26, 1949 / Italian Invents Translating Machine - Salerno 
  4. The Edwardsville Intelligencer from Edwardsville, Illinois - Page 10 - August 26, 1949 / Smart Machine - Salerno 
  5. Green Bay Press-Gazette from Green Bay, Wisconsin - Page 22 - August 26, 1949 / New Translation Machine - SALERNO 
  6. The Billings Gazette, Montana & Wyoming - Page 3 - August 27, 1949 / ROBOT TRANSLATION - Salerno 
  7. Traverse City Record-Eagle from Traverse City, Michigan - Page 3 - August 27, 1949 / In the News - SALERNO, ITALY 
  8. The Daily Chronicle from De Kalb, Illinois - Page 5 - August 27, 1949 / ITALIAN HAS NEW GADGET 
  9. The Pittsburgh Press from Pittsburgh, Pennsylvania - Page 5 - August 27, 1949 / Electric Translator - SALERNO 
  10. Medford Mail Tribune from Medford, Oregon - Page 13 - August 28, 1949 / Salerno. Italy, Aug. 27 (U.P.) 
  11. Battle Creek Enquirer from Battle Creek, Michigan - Page 3 - August 29, 1949 / CLAIMS GADGET TRANSLATES - SALERNO 
  12. The Call-Leader from Elwood, Indiana - Page 6 - August 29, 1949 / Invents Machine That Does Translations – SALERNO
Je me suis surtout demandé pourquoi l’invention d’un illustre inconnu avait été signalée par l’United Press et relayée dans plusieurs quotidiens américains. Par ailleurs, sa provenance n’est pas anodine non plus. En 1949, Salerne (une ville que je fréquente depuis 20 ans puisque ma belle-famille est originaire de Cava de’ Tirreni, à une quinzaine de km de Salerne) a une très forte population américaine depuis le débarquement allié de 1943.

Il se peut donc que M. Pucci ait eu des contacts avec des ressortissants américains influents, notamment par le biais de l’association qui a publié ses travaux à l’époque : l’Association Internationale Pro-Pace de Salerne

Car c’est là l’autre découverte – extraordinaire – que j’ai pu faire grâce à Internet : celle de l’invention dont il était question, vu que M. Pucci « said the machine was electrically operated, but refused to disclose other details », et ne dévoilait rien sur sa « machine à traduire ». 

Sans rentrer dans les détails sur comment j’y suis parvenu, il n’y a qu’un seul résultat sur Internet, le voici :



In extenso :
Pucci, Federico
Le traducteur dynamo-mecanique - L'invention pour traduire les langues de l'occident sans les connaitre presque sans dictionnaire. Op. I- anglais-francais, salerno, association intern Pro-Pace, 1949
Testo Monografico  
Pucci, Federico
Il traduttore dinamo-meccanico - Serie a. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida delle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario. Vol. I. Francese-italiano. Vol. II. Inglese-italiano Salerno - Assoc. Internaz. Pro-Pace, 1949
Testo Monografico 
L’ouvrage français (en un seul volume, anglais-français) est probablement la traduction de l’italien (en deux volumes, français-italien, et anglais-italien), qui dit littéralement :
Le traducteur dynamo-mécanique - Série a. L'invention pour la traduction immédiate et rapide des langues de l'Occident sans les connaître et presque sans dictionnaire. Vol. I. Français-italien. Vol. II. Anglais-italien / Salerno – Associazione Internazionale Pro-Pace, 1949 / Monographie 
Le titre de l’ouvrage nous donne donc des indications précieuses sur la nature de l’invention, un « traducteur dynamo-mécanique », la dynamo étant une machine qui convertit l'énergie mécanique en électricité. Il nous fait surtout comprendre que cette invention devait se traduire (c’est le cas de dire !) en un dispositif matériel, celui-là même que M. Pucci « said he has entered it in the Paris International Fair of inventions to be held next month » !

Or l’info sort en août 1949, et le mois suivant se tient à Paris la 40e édition du Concours Lépine, créé en 1901 mais qui n’a repris qu’en 1946 après l’interruption provoquée par la guerre.

Irène MATHEY-BRIARES, à l'époque correspondante parisienne de plusieurs quotidiens suisses, nous apprend qu’en septembre 1949 le Concours Lépine — qui vient de s'ouvrir à la Porte de Versailles — compte quelque 800 [exposants] contre 300 l'année dernière, et qu’au Concours Lépine est lié, cette année-là, le Concours international d'inventions.

Sources :
L’Impartial, samedi 17 septembre 1949
La nouvelle revue de Lausanne, jeudi 15 septembre 1949

Il est donc probable que M. Federico Pucci ait présenté son « traducteur dynamo-mécanique » dans le cadre du Concours international d'inventions.

J’ai bien sûr contacté l’éditeur italien pour savoir s’il dispose d’une version papier de ces monographies, et les archives du Concours Lépine au cas où ils conserveraient des traces de cette invention, ce qui serait véritablement extraordinaire au carré ou à l’exposant que vous préférez !

Une autre piste d’investigation possible étant Salerne, l’Association internationale Pro-Pace et les typographes salernitains où ont été publiés les quatre autres ouvrages du même auteur, présents au catalogue, qui vont de 1923 à 1950, l’un de nature politique (1936), deux sur la langue et la littérature anglaises (1923 et 1949), et l’autre sur la langue allemande (1950), les deux ouvrages linguistiques étant centrés, selon le titre, sur la grammaire « dynamique » de la langue, de toute évidence un concept cher à M. Pucci.

En outre j'ai contacté téléphoniquement tous les Pucci résidant à Salerne, selon les pages blanches, mais près de 70 ans plus tard aucun d’entre eux ne connaît de Federico Pucci. Quant à l’Association, apparemment elle n’existe plus depuis longtemps et à part quelques résultats ici et là sur Internet, mes recherches n’ont rien donné.

L’idée d’une éventuelle trace matérielle – voire un seul cliché photographique – dans les archives du concours Lépine, restant du domaine du rêve, pour l’instant, la piste la plus prometteuse est celle des monographies, qui devraient non seulement fournir des renseignements précieux sur l’invention elle-même, mais également sur l’auteur…

Entre-temps l’éditeur Adamoli m’a gentiment répondu, en me précisant qu’il ne disposait pas des livres en question, mais qu’il avait juste rapporté sur son site des listes bibliographiques à des fins de recherche ! Il a eu cependant l’immense mérite de signaler l’existence de ces ouvrages qui, sans son travail, seraient probablement restés dans l’oubli pour combien de temps encore !?

Sans lui, j'aurais eu 0 résultat sur Internet, donc je le remercie vivement. Car c'est grâce à ce seul résultat que j'ai pu interroger ensuite la base de données de la Bibliothèque Provinciale de Salerne et, surprise, j’y ai trouvé 9 ouvrages de M. Pucci (il y manque toutefois le volume en français signalé par M. Adamoli et celui sur la grammaire « dynamique » de l’allemand), dont 4 portent comme sujet : INVENTIONS – PARIS – 1935, plus un cinquième en rapport avec l’invention, publié en 1958, qui s’intitule (je traduis) « Vocabulaire mobile italien – français : (partie Traducteur mécanique) ».


  1. [M] Pucci, Federico - Il *traduttore dinamo-meccanico : Tipo libro macchina. Serie a. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario. [fasc. ] 1. Italiano-Inglese / Federico Pucci. - Salerno : Ed. Ass. Internaz. Pro-Pace , 1950 [CAM0053518 - Testo a stampa]
  2. [M] Pucci, Federico - Il *traduttore dinamo-meccanico : Serie A. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario... [fasc. ] 1. francese - italiano / federico Pucci. - Salerno : Ed. Ass. Internaz. Pro-Pace , 1949 [CAM0053520 - Testo a stampa]
  3. [M] Pucci, Federico - Il *traduttore dinamo-meccanico : Serie A. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario... [fasc. ] 2. Inglese - italiano / Federico Pucci. - Salerno : Ed. Ass. Internaz. Pro-Pace , 1949 [CAM0053522 - Testo a stampa]
  4. [M] Pucci, Federico - Il *traduttore dinamo-meccanico : Serie B. L'invenzione per la traduzione immediata e rapida nelle lingue dell'Occidente senza conoscerle e quasi senza vocabolario... [fasc. ] 1. Italiano - Francese / Federico Pucci. - Salerno : Ed. Ass. Internaz. Pro-Pace , 1952 [CAM0053524 - Testo a stampa]
  5. [M] Pucci, Federico - Vocabolario mobile italiano - francese : (parte Traduttore Meccanico) / Federico Pucci. - Salerno : Associazione internazionale Pro-Pace, 1958 [CAM0093017 - Testo a stampa]
La mention INVENTIONS – PARIS – 1935 ne laisse pas de me surprendre, et la publication 23 ans plus tard du « vocabulaire mobile italien-français » en rapport avec le « traducteur mécanique » signifient que M. Federico Pucci a travaillé plus de 20 ans à son invention dans le domaine de la traduction automatique, restée totalement inconnue jusqu’à ce jour, si ce n’est un entrefilet reprenant une dépêche de l’United Press, publié dans quelques journaux américains en 1949 !!!

Pour conclure ce billet, j’espère que ces éléments fourniront une base de recherche solide pour de nouvelles investigations, si possible par des chercheurs ou des institutions disposant de moyens bien plus importants que les miens.

Quant à moi, la semaine entrante je me rendrai à Salerne pour découvrir ce trésor, à suivre…

* * *

In effetti, la settimana seguente, andai a Salerno, senza immaginare un solo istante quanto questa scoperta sarebbe stata importante!

Appuntamento al prossimo post...



lundi 3 février 2020

Le blog de Federico Pucci, précurseur de la traduction automatique

Ce blog est issu de la collaboration entre Jean-Marie Le Ray et Oriana de Majo, petite-fille de Federico Pucci.

Le but est de rassembler sur un seul site tout le matériel déjà publié et à publier sur cette personnalité extraordinaire, d'homme et d’intellectuel, qui reste encore inconnu du grand public en raison d’événements personnels autant qu’historiques.

Notre espoir est que ce contenu puisse servir de référence à celles et ceux qui souhaiteront approfondir l'histoire de la traduction automatique et le travail de Federico Pucci, qui en est le précurseur absolu : de fait, c’est à lui que nous devons la publication, dès 1931, de la première méthode documentée au monde de traduction automatique (que l’on appelait encore à l’époque « traduction mécanique ») basée sur des règles (RBMT aujourd’hui).

Ce blog sera également à la confluence des matériels provenant de recherches déjà menées aux Archives publiques de Naples, de Palerme, ainsi qu’au service historique du Ministère italien de la Marine, afin que le lecteur puisse se faire une idée du contexte culturel et humain de sa famille d'origine, qui a contribué au développement d'une personnalité si exceptionnelle.

Par la volonté de sa petite-fille, ce premier billet et tous ceux qui suivront porteront la signature de Federico Pucci, extraite des lettres qu'il a écrites au Conseil National des Recherches (C.N.R.) italien en 1949 et en 1950, et qui sont conservées aux Archives publiques de Rome.



dimanche 2 février 2020

Il blog di Federico Pucci, precursore della traduzione automatica

Questo blog nasce dalla collaborazione fra Jean-Marie Le Ray ed Oriana de Majo, nipote di Federico Pucci.

L'intento è quello di raccogliere, in un unico sito, tutto il materiale pubblicato finora e che sarà pubblicato in futuro su questa figura straordinaria, di uomo e di studioso, che per vicende personali e storiche, è tuttora sconosciuto ai più.

L'auspicio è che questo materiale possa essere di riferimento per tutti coloro che avranno interesse ad approfondire la storia della traduzione automatica ed il lavoro di Federico Pucci, che ne è il precursore assoluto. Infatti, a lui si deve la pubblicazione, nel 1931, del primo metodo documentato al mondo di traduzione automatica (che, all'epoca, si chiamava soltanto "traduzione meccanica") a base di regole (RBMT).

Su questo blog confluirà anche il materiale frutto di ricerche già effettuate, presso gli archivi di Stato di Napoli e Palermo e presso l'ufficio storico del Ministero della Marina, in modo che il lettore possa farsi un'idea del contesto culturale ed umano della sua famiglia d'origine, che ha contribuito allo sviluppo di una personalità così eccezionale.

Per volontà di sua nipote, questo primo post e tutti quelli che seguiranno, recheranno la firma di Federico Pucci, estratta dalle lettere che scrisse al C.N.R. nel 1949 e nel 1950, e che sono custodite presso l'archivio di Stato di Roma.



Federico Pucci censurato da Wikipedia.it

In questo 124° anniversario della nascita di Federico Pucci, pubblichiamo l'articolo redatto per Wikipedia.it  nel mese di dicembre 2019...